Le Premier Jour... par Sarah

 
Nouveauté et sourires cachés 

À côté d’Elle seulement je veux rester 

Habituée et pourtant si désemparée 

L’estomac entremêlé

Le regard froissé à l’idée d’échouer 

Comment dois-je penser ?

Que dois-je dicter ?

Jugeront-ils la plume des nouveau-nées ?

Chez eux certainement milles et une pensées 

Quelle affreuse corvée que sont les jours premiers.

2025.09.18 jeu.

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La Nuit Était Sourde,... par Sarah

 
La nuit était sourde, les rues menaient au café, le pavé renaissait dans les aubes de zinc.

Il nous suivait, le regard étonné, j’interrogeai ma tante, les sourcils froncés, les yeux écarquillés, que fait-il là ? Pourquoi avec nous ? Pas le moindre doute sur son visage, joyeuse comme depuis longtemps je ne l’avais vue. Première terrasse bondée, l’odeur du tabac froid et du goudron mouillé. Il n’avait d’yeux que pour la belle femme à mes côtés. Trois heures plus tard, nous rions sans même connaitre nos noms...

2025.09.18 jeu.

« La nuit était sourde, les rues menaient au café, le pavé renaissait dans les aubes de zinc… »
[Phrase attrapée dans La Bonne Peinture, nouvelle contenue dans le recueil Le vin de Paris (page 243, Éditions Gallimard coll. folio.]
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La Nuit Était Sourde,... par Pascale

La nuit était sourde, les rues menaient au café, le pavé renaissait dans les aubes de zinc...


Sorti de son lit, les yeux à peine ouverts, il consulta chaque pièce de l’appartement. Il était seul, lui, petit garçon de huit ans à peine. C’était comme ça de plus en plus souvent. C’était comme une habitude.

Il enfila un blouson trop petit accroché au portemanteau, chaussa des baskets plutôt confortables. À petits pas silencieux, il descendit les six étages, inquiet de voir une porte s’entrouvrir, de croiser le regard compatissant ou scandalisé d’un voisin.

D’un pas qu’il souhaitait assuré, il marcha sur le pavé. Le chemin, il le connaissait. Avancer, première à droite. Avancer, deuxième à gauche.

Le Coq Hardi : nom étrange pour un café. Le Coq Hardi, qui est-ce ? Un garçon peut-être. D’une main résignée, il poussa la porte. Un serveur assoupi. Un homme écrasé sur le comptoir. À côté, une bouteille de bière vide. La combientième, se demanda l’enfant ? Sous la douce caresse enfantine qui effleura sa nuque, l’homme releva la tête.

« Papa, il faut rentrer maintenant. »

Homme effondré, enfant pilier, ils sont sortis.

2025.09.18 jeu.

« La nuit était sourde, les rues menaient au café, le pavé renaissait dans les aubes de zinc… »
[Phrase attrapée dans La Bonne Peinture, nouvelle contenue dans le recueil Le vin de Paris (page 243, Éditions Gallimard coll. folio.]
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Le Premier Jour... par Pascale

 
Le premier jour de l’automne rappelle que le jour va raccourcir de plus en plus.  Je suis triste.


Le premier jour de l’hiver s’amorce l’augmentation du jour. Je souris.


Le premier jour de l’année, un calendrier désuet rejoint ses prédécesseurs au grenier. Un nouveau le remplace.


Le premier jour du printemps évoque que le jour va grandir encore et encore. Je suis bien.


Le premier jour de l’été débute la diminution du jour. J’y pense à peine.


Le premier jour des vacances : des bagages, une voiture

Paysages à retrouver, paysages à découvrir

Flâner, oublier le calendrier.

2025.09.18 jeu.

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