D'Autres Voyages Immobiles (3) par Christian-Louis

 

D’Autres Voyages Immobiles (1/3)

 

D'UNE CLEPSYDRE D'OR LE TEMPS S'ÉCOULERA

 

Du déluge roulant des marches de BabeL

Une barque accosta au bord de l'existencE.

Nocher des Enfers, Charon me tendit un ponT.

Entre l'autre ou le même, opter fut difficilE.

 

Croyance en bandoulière accrochée en pensuM,

La vie m'a retenu comme la faim du louP ;

Éclusée débordante aux soifs d'un long parcourS.

 

Polythéiste franc, je me vois, sans remordS,

Sacrifier à cent dieux le feu d'un lourd passÉ.

Y naitra-t-il alors le repos du grand laC

Dormant sous le dais d'une calme météO ?

 

Ranimera-t-il les yeux d'un orant perdU

Entre un mirage blanc et la dame du baL ;

Dualiste dessein devenu espérancE. ?...

 

Orpailleur dénudé en quête d'aveniR,

Rien de l'an nouveau plus qu'elle m'attirerA...

 

D'UNE CLEPSYDRE D'OR LE TEMPS S'ÉCOULERA.

 

Le 31/12/2021 (corrigé)

Texte écrit le 9 et le 10 juillet 2021, chambre 322-hopital E. Herriot de Lyon ; sur quelques feuilles données par une "gentille infirmière".

La première et la dernière lettre de chaque ligne forment le titre de ce texte.

 

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D’Autres Voyages Immobiles (2/3)

 

ABÉCÉDAIRE D'UN LONG ET BEAU VOYAGE

 

Partir, qui d'entre nous n'a jA

Mais voulu séloigner d'un joB,

Troquant son adret pour l'ubaC

Et s'éloigner du No-man's lanD ?

 

Partir, une nuit sans rien dirE

Pour ne pas donner son motiF.

Quitter la ville et son standinG,

Ne plus n'être qu'un homme-sandwicH.

 

Voir le désert blanc de GobI.

Se recueillir devant le TadJ-

Mahall. S'envoler pour New-YorK.

Se retrouver au bord du NiL.

Comprendre enfin JérusaleM.

Voguer un jour vers le Cap HorN.

Oublier son petit studiO,

Le prix de l'or noir de l'O.P.E.P.

Remonter les marches de cinQ

Siècles d'histoire en ÉquateuR.

Sur la cordillère des AndeS

Écouter se plaindre le venT.

 

Partir encore au devant dU

Chant de la Terre en leitmotiV

Incessant comme un trop long sloW.

 

Ouvrir au Monde ses grands yeuX

Pour découvrir que Paris n'Y

Est qu'un petit point sur le neZ...

 

PARTIR ET REPARTIR TOUJOURS…

 

2003/2004/demi 2005.

Voyage 1

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D’Autres Voyages Immobiles (3/3)

       

CARNET DE VOYAGES N° 2

 

RÊVERIES IMMOBILES DE CONSTATS SANS CONTESTATIONS

(Choses vues, choses lues, choses crues, choses tues me laissant tout chose.)

 

- Le car naval de Venise se noie dans son lit d'eau. Les amoureux pleurent.

- Rio n'est plus que danses lascives et plumes aux fesses ou masures délabrées.

- Heureusement Les Marquises persistent dans la beauté "cartes postales".

- Là-bas, sur la grande ile les kangourous s'accouplent à coups de poings sans vergogne.

- Les Pôles perdent petit à petit leur emploi. Tout craque...

- Ici, à part...  Ted au sud, la vaste contrée se teint de noir.

- Plus loin, la forêt brule mais le monde s'en fout...

- Le Colisée et l'acropole attendent leur fin.

- Du Stromboli des larmes couleront bientôt.

- Une Mosquée Bleue retrouve ses mosaïques et ses tapis.

- Dans le désert des cônes élevés conservent leurs trésors et leurs mystères.

 

- Mais surtout, levant son bras, la Liberté s'imagine guider nos lendemains.

- Même son magicien ose refaire ses numéros d'art triste.

 

- Chez-nous, le Génie nous jette des clins d'œil du haut de sa colonne.

- La Tour de fer s'enlise face à mon Parnasse et mes Muses.

- En même temps, comme dans une chanson, un jeune homme devient président.

- Au bord de l'eau, la vieille dame éclaire le ciel de sa flèche en feu. (la punition du divin)

- Sur la place des peintres, l'homme au costume bleu ne viendra plus.

- Pour une belle italienne une longue queue s'étire dans une Cour Carrée.

 

- Au pays de Dracula, le peuple a retrouvé l'espoir.

- Du Gange, au pied des temples. Les vaches chient. (Ça pue partout)

- Un mur voisin de nos jardins est tombé mais d'autres résistent toujours.

- Pour le moment, près des ruines pillées (D') encore, on n'entend plus le retour des "mers rouges" ni la folle Méduse aux cheveux serpentés.

 

- Mais bien plus loin, bien plus haut, le Créateur se cache pour ne pas avouer ses erreurs.

- Aujourd'hui, des espions de métal tournent sans arrêt. Mystère et bouts de gomme.

- Même le progrès se moque de nos hésitations malgré les cris d'une jeunesse engagée.

- Les chaines d'info nous mentent continuellement dans un suave miel. L'I.A. se moque de notre éducation.

 

- Maintenant c'est un méchant virus qui vient bousculer nos vies.

- Au revoir Venise ou Rio, au revoir la Liberté, adieu tutti quanti-bisous et touche-touche.

- Ne resteront que nos déchets sur le fronton de nos incivilités.

 

- Mais au centre de mon petit village. Le seul voyage que je découvre est celui que je vois dans les yeux de mon vieux chien qui, à chacun de mes retours, me fait la fête...

Un jour prochain je repartirai, seul et sans bagage, rien que pour voir et savoir enfin d'où je viens.

Où aller après ?...

 

Juin-juillet 1999 additionnés à mars-avril-mai-juin 2017

Voyage 2

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