Influences Influencées par Hug, version "texte continu"

Prétexte :
"Le temps s’égoutte seconde après seconde, il sera bientôt sec."

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Les nuages de bousculent dans le ciel à la recherche d’un rayon de soleil à capturer. Ils jouent entre eux à qui reconnaitra quel personnage chacun joue. Immobiles, ils nous immobilisent dans le gris ; poussés par le vent ils nous donnent espoir. Leurs jeux sont naïfs et pourtant ils sont gonflés d’énergie, vu la vitesse à laquelle ils défilent, ça doit souffler fort là-haut.

Là-haut dans l’éther où ils flottent les saisons se mélangent, nos humeurs aussi. Au fond des abysses il existe des êtres sans lumière et sans yeux que l’on ne rencontrera jamais dans les cieux.

Ça fait déjà trop longtemps que ces nuages obscurcissent le ciel, les gens n’en peuvent plus de n’apercevoir que quelques clartés éparses chaque jour. Pourraient-ils avoir quelque bienveillance pour ceux qui les admirent ?

Va-t-on devoir perdre nos yeux et nos rêves de soleil ou l’I.A. suffira-t-elle ? L’I.A. sera haï par le ciel qui n’a que faire d’algorithmes marchands.

À la météo, ils n’ont plus le temps de faire le temps, ça change tout le temps. Les nuages sont parfois pressées d’aller se faire voir ailleurs. Entrer en réalité virtuelle et vivre sur une île blanche, ébloui de lumière ! ne leur fait pas envie, ils sont plus sages que mesquins.

La nuit peu à peu grignote le jour, une brume épaisse coiffe les sommets, la clarté du jour cède devant les ténèbres, il pleut, les nuages pleurent la nuit morte. Les gouttes de pluie martèlent le temps comme un métronome rendu fou. Le cœur des nuages se perd dans ses battements, des éclairs de douleur pressent son muscle électrique. Soudain il explose et déverse son sein.

On entend la rivière qui gronde, envahit par toute cette eau. Les eaux s’embrassent, s’enlancent, cataracte formidable.  Quand le temps gronde c’est que les hommes sont en colère,  ne serait-ce pas plutôt la nature qui prévient de ses limites

La pluie incessante fit place à une sécheresse subite, comme si un souffle diabolique s’évertuait à aspirer la moindre particule d’eau. Au ciel les nuages ont disparu, vidé de leur substance. Le monde est sidéré, écrasé, ne sachant plus où aller.

Sous un grand bleu soleil le ciel se craquelle et fait miroir au sol sec. Si c’est pas encore la fin du monde, c’est déjà celle des haricots, tous racornis et filandreux. J’en ramène une poignée, les montre à MaDame, elle pleure, Que mangerons-nous à Noël ? de la bûche en bois ? Chacune se réfugie où il peut, car l’essentiel est de survivre, coûte que coûte. J’ai affuté l’égoïne, tranché fin le rondin de chêne, il était bien en chair, il en reste pour un peu.

 

La rosée du matin n’existe plus, des herbes se désagrègent, bientôt le terre vivra seule.

 

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Rédaction collective, la typographie des phrases fait écho à celle indiquant signature :

Pascale, Agnès, Michèle, Thierry, Christine, Hugues.

Hugues, dernière Plume, pour les seize lignes liant chacune des phrases produites par les voisines.

2024.04.18 jeudi

 

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