Plus tard, au lycée, nous étions un groupe d'amies qui lisions les romans que nous nous passions et sur lesquels nous échangions avis et commentaires. Toujours la même évasion du quotidien restreint, l'aventure des cœurs et des sentiments, la formation de nos esprits en devenir. Toute cette littérature s'emmagasinait et alimentait cette vie étrécie et routinière formatée par une société raide, étriquée, autoritaire.
Lorsque je commençais à me former à la vie professionnelle il n'y eut plus de place que pour la documentation, les lectures spécialisées. Mais peut-on appeler cela lecture ?? Revues et journaux m'apprenaient un monde concret, une actualité qui seraient voués à l'obsolescence, je le sus bien plus tard.
Apprentissage, mémorisation, c'était la lecture sans le rêve.
Tardivement, quand la nécessité de formation permanente s'amenuisa, je repris la lecture. Ayant oublié mes prédilections ou ayant changé plus profondément que je ne pensais, j'errais un temps pour trouver mes intérêts véritables : romans ? polars ? essais ? J'ai rapidement élu comme favoris les récits d'histoire ou les romans historiques, les biographies, tout ce qui m'emmenait dans le passé. Je découvrais à la fois une réalité et un voyage hors du présent. Une sorte de fiction qui n'en était pas une. Des mondes réels inexistants, introuvables, qui m'en apprenaient pourtant beaucoup sur le présent.
Une conciliation de la découverte, du voyage, et du réel.
Oui, cela me convient et me paraît inépuisable. La promesse que je pourras lire encore longtemps !
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