Au désespoir d’une mère, Ali nait gnome.
Il ne déboisera pas la canopée
Comme l’on fait tous ses ainés
Partis s’éreinter dans la palmeraie
Pour servir le grand intérêt.
Il sera bon à butiner
Au ras du sol les fleurs de cactée.
Ali dompte le feu pour débrousser,
Manie la herse, manches retroussées.
Du carbone, il chasse l’empreinte
De sa minuscule enceinte
Et invite l’astre solaire
A être un juste partenaire.
Pour les jaloux, cons sans conscience,
Pour les prudents, conséconscients.
Dans son éden, on vient glaner
Fruits savoureux et belles idées.
Ali, merveilleux jardinier du vivant
Dans ton oasis de Tiout*, tu es un géant.
*Tiout : oasis d’Algérie, près d’Ain-Sefra (Wilaya de Naama) au sud-ouest de l’Atlas saharien.
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