Il y a... par Thierry


Il y a la ligne d'horizon

Qui toujours recule

Quel que soit le bord suivi

 

Il y a la danse des vagues

Parfois imperceptible

Tantôt transe gîtée

 

Il y a la houle

Qui monte et descend à vomir

Ou roule à dormir

 

Il y a le souffle du vent

Qui caresse la toile

Pétoleur ou de mauvais poil

 

Et l'on se perd

Dans cette étendue infinie

À ne savoir où mettre les yeux

Et l'on se perd

Dans des voyages lointains

Sans amers humains

 

Il y a les oiseaux

Bruyant au repas

Majestueux en rasant les flots

 

Il y a des poissons

Qui rarement se montrent

Mais que beaucoup cherchent

 

Il y a l'écume blanche

Qui anime la surface

D'abstraites et furtives visions

 

Il y a la côte

Offrant des paysages charmeurs

À oublier ses écueils sournois

 

Et l'on se perd

Dans des tempêtes

Aussi chaotiques qu'imaginaires

Et l'on se perd

En fortune de mer

Sans déferlante humaine

Il y a le temps

De route à respecter

Ou de l'instant et qui s'oublie

 

Il y a les cartes dépliées

Qui nous racontent

Comment autour est le monde

 

Il y a la barre

Qui gère seule le cap

Ou réclame toute l'attention

 

Il y a les voiliers

Et selon l'allure

Chacun fait envie ou pitié

 

Et l'on se perd

Tricovert bacyrouge*

Dans le chenal d'un port

Et l'on se perd

En s'amarrant au ponton

De la comédie humaine

 
 
2025.06.19 jeu.
 
 
* pour les Terriennes et Terriens, le mystère du "Trocivert bacyrouge" peut s'éclaircir en se rendant...
à  LA BALISE VERTE (descendre que quelques brasses dans la page jusqu'à Les Bouées) ou à  LA BALISE ROUGE.
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