Qui toujours recule
Quel que soit le bord suivi
Il y a la danse des vagues
Parfois imperceptible
Tantôt transe gîtée
Il y a la houle
Qui monte et descend à vomir
Ou roule à dormir
Il y a le souffle du vent
Qui caresse la toile
Pétoleur ou de mauvais poil
Et l'on se perd
Dans cette étendue infinie
À ne savoir où mettre les yeux
Et l'on se perd
Dans des voyages lointains
Sans amers humains
Il y a les oiseaux
Bruyant au repas
Majestueux en rasant les flots
Il y a des poissons
Qui rarement se montrent
Mais que beaucoup cherchent
Il y a l'écume blanche
Qui anime la surface
D'abstraites et furtives visions
Il y a la côte
Offrant des paysages charmeurs
À oublier ses écueils sournois
Et l'on se perd
Dans des tempêtes
Aussi chaotiques qu'imaginaires
Et l'on se perd
En fortune de mer
Sans déferlante humaine
Il y a le temps
De route à respecter
Ou de l'instant et qui s'oublie
Il y a les cartes dépliées
Qui nous racontent
Comment autour est le monde
Il y a la barre
Qui gère seule le cap
Ou réclame toute l'attention
Il y a les voiliers
Et selon l'allure
Chacun fait envie ou pitié
Et l'on se perd
Tricovert bacyrouge*
Dans le chenal d'un port
Et l'on se perd
En s'amarrant au ponton
De la comédie humaine
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