Écrire Sur Partitions par Christian-Louis

 

ÉCRITS MUSICAUX D'INSTANTANÉS POSSIBLES

 

Que dois-je penser pour préparer ma chasse à l'écriture musicale proposée ?

M'emportera-t-elle vers l'imagination ou le réel présent ?

L'ambiance aura-t-elle le même envoûtement que mon désir me faisant dresser les poils... ?

Déjà, d'un œil j'aperçois la bousculade des mots s'harmonisant pour s'accorder sur un tempo et un pluriel de flashs virtuels.

 

VOUS, oiseaux, vent, bruissement de feuillages, cervidés ou insectes ; et toi eau glissant sur mes mots... soyez sûr que vos répétitions feront les visions que j'y décèle.

Au fur et à mesure de vos chants réunis pour votre concert dans la forêt magique j'en prendrai ma part en m'y joignant.

Rythmant son temps, là c'est la perdrix des bois qui se montre et vient crier sa foi.

Là, c'est un tétras, un peu perdu loin de sa montagne, qui déploie sa lyre pour interpréter le seul morceau appris dans son nid auprès de sa famille.

Lui, le grand choucas noir venu de sa colline débute ses vocalises d'une voix si basse que l'herbe s'en étonne encore.

Pour lui, elle, eux et tous... vous êtes impossibles à distinguer pour vous compter tellement le soleil sur la canopée m’éblouit.

 

Mais j'aperçois, égaré là, un chevreuil perdu. Il porte comme il peut entre ses membres une fraiche harpe de fougères prête à vous entonner sa gamme.

Voilà que presque rassuré il commence un adagio, s'incrustant alors à cet attroupement.

Ainsi, je l'affirme... de mes grands yeux j'ai vu tous ces amis se mettre en cercle et chanter ensemble comme dans la chorale de mon enfance.

Même les petites mésanges bleues venues de partout s'égosillent de notes si aigues que leurs cous deviennent jaunes de plaisir.

Mais de voir tout ce monde se tenir qui par les ailes qui par les mains réconforte immédiatement mon attente possible. Vraiment ce concert est une providence pour les promeneurs de passage.

Là, c'est le coucou qui s'invite en sifflotant ses deux uniques notes constamment répétées.

D'ailleurs tout ce petit groupe surpris et bientôt las de l'entendre le prie... de la boucler.

 

À son tour, la rigolote rivière s'active et laisse couler son plaisir à tout l'alentour.

Assurément le vent vient s’interposer en frappant sur les arbres pour en affoler leurs feuilles pourtant sages.

Enfin le silence apporte momentanément un peu du calme nécessaire pour mes réflexions.

 

Mais survient fortuitement un joueur de flûtiau. On dirait un marcassin bien seul. Veut-il se la jouer en solo ou cherche-t-il simplement à alerter sa famille d'où il se trouve ?

Au bon gré du vent sa complainte le mènera jusqu'à ses retrouvailles.

La nature est ainsi bien plus raisonnable que ce que nous en avons fait.

 

Maintenant c’est de la grosse fourmilière que l'activité s'éveille. Attiré par l'animation extérieure, chaque locataire s'en va s'y balader. C’est en marchant sur les cailloux que s'élève alors le concerto fantastique provoqué par la cadence des pas sur ces obstacles.

Peu à peu, tous les participants présents en font autant déclenchant une symphonie incroyable.

Les notes dégoulinent de partout comme un torrent de sons en chapelets.

Les flutes, la lyre, la harpe, le vent, la rivière, les insectes les feuilles... dégoulinent. Ça en devient beau et rafraichissant.

D'ailleurs, certains décident pour fêter ce moment d'improviser un jazz entraînant.

La joie est bien là et devient immédiatement l’hymne du lieu bientôt repris par toute l'assemblée.

(Serait-ce un signe à développer dans d'autres occasions ?)

 

La danse des accords prouve qu'il soit possible d'y prendre référence et application.

Il faut savoir écouter et comprendre tous les sons mélangés pour mieux les interpréter ; qu'ils soient d'écrits, musicaux ou philosophiques...

La quiétude vient souvent de la nature et de tous ses composants. Sachons y prendre exemple pour pacifier nos doutes.

Il devient urgent de respecter le classique autant que la variété des situations autour de nous.

 Ainsi, la mandoline du paon sauvage jouant de sa roue déployée nous affirme qu'une grande partition est à voir, entendre et comprendre.

Le si petit poisson béat dans son élément verra la belle libellule revêtue de son tutu bleu tenter de le persuader de l'attendrir.

 

Tout ce curieux monde me laisse espérer qu’une transposition reste nécessaire pour nous.

Déjà les sauterelles, de petits sauts en bonds géants nous apportent des sceaux sur les bulletins du prochain concert.

Juré-promis, j'y serai accompagné de tous mes amis.

Ainsi d'un jeu d’écriture musicale imaginaire je vois ce que serait le monde SI...

Ne dit-on pas : LA MUSIQUE ADOUCIT LES MŒURS.

(Même les peurs et les cœurs)

2024.04.18 jeudi 


Les Plumes remercient en chœur M'dame Béata,
 
  bibliothécaire musicale à la Médiathèque d'Oyonnax,
 d'avoir composée avec un soin sympathique une Liste Des Musiques fort agréable et inspirante.
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