De L'Influence De L'Odeur Du Pain… par Christian-Louis

(De L'Influence De L'Odeur Du Pain Et Des Croissants Chauds Sur La Volonté D'Un Régime)

 

L'ODEUR DU PAIN ET DES CROISSANTS CHAUDS...

 

7 h ce matin, déjà 30 minutes que mon réveil a sonné.

Depuis, le café coule goutte à goutte dans son récipient.

Les deux serins, dans leur logis sur le buffet, sont bien réveillés et s'échangent leurs chants de bienvenue espérant attirer mon attention.

Tout est posé sur la belle nappe.

 

Mais ZUT, rien sur mon étagère, ni bout de pain dur, ni biscottes, ni petits gâteaux secs... Rien.

Aurais-je tout mangé la veille ?

 

Allez HOP, il faut y aller.

Heureusement, Maître Georges tient son labo au coin de ma rue.

Sitôt dit-sitôt habillé, pas lavé, pas rasé, en chaussons, j'arrive devant la vitrine en cours de remplissage.

Annick, la jeune vendeuse ne commençant qu'à 8 h c'est le M.O.F. qui m'accueille.

- " Bonjour Georges, s’il te plait, ce matin je te prends une baguette et deux beaux croissants. Merci.

Ah non, mets-en quatre deux tout de suite et deux pour mon 10 h. Tiens rajoute-moi deux éclairs au chocolat pour mon midi.

Comme disait l'artiste : " au diable les varices, au trou les recommandations, vive les kilos, vive mon bidon, vive mes bretelles."

 

Cette senteur étourdissante m'envahit tout entier jusqu'aux bouts de mes doigts et du zip de mon porte-monnaie.

Même arrivé devant ma porte la fragrance environnante m'ouvrait déjà l'appétit.

Enfin assis devant mon bol avec mon prénom j’ai même imaginé qu''un serveur en tenue de gala me dise :

- "Monsieur est servi."

 

Le temps qu'il faut pour l'écrire le premier croissant s’était offert comme un diamant à ma bouche gourmande. (C’est qui le roi du petit déjeuner ? Oui, c'est moi.)

À leur tour deux élégantes tartounettes vêtues de confiture prirent la route de l'aventure vers le gouffre bien connu de mon anatomie.

Mais que faire du deuxième croissant matinal ? Le joindre aux deux restants pour mon 10 h ou l'émietter pour mes deux complices Paul et Virginie qui dans leur maison là devant mon œil se balancent en sifflotant.

Ils en auront leur part.

 

C'est fou, dehors il fait froid comme un début d'hiver et nous, fenêtres fermées, nous profitons enrubannés d’odeurs attirantes d'un bonheur à partager.

 

Régime, tu n'es pas notre ami. Écoute les serins chanter...

2024.11.14 jeu.

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