La Nuit Était Sourde,... par Christine A.

La nuit était sourde, les rues menaient au café, le pavé renaissait dans les aubes de zinc.

Notre petite troupe estudiantine prolongea le ciné par le restau, puis le restau par le bowling, puis atterrit dans ce havre pour noctambules de quartier. On n'avait pas beaucoup vécu mais suffisamment pour savoir que tout ça devait se terminer par une soupe à l'oignon !

Moi je suivais le mouvement, ça ne me déplaisait pas. Une première nuit dehors, à écouter les autres, leurs questions métaphysiques et leurs plaisanteries. C'était nouveau, c'était joyeux, c'était de mon âge. Le temps n'existait plus, et comme c'était la fin des cours tout était permis. C'était en juin, les nuits étaient courtes, et quand on remit le nez dehors il commençait à faire jour, c'était demain !

2025.09.18 jeu.

« La nuit était sourde, les rues menaient au café, le pavé renaissait dans les aubes de zinc… »
[Phrase attrapée dans La Bonne Peinture, nouvelle contenue dans le recueil Le vin de Paris (page 243, Éditions Gallimard coll. folio.]
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