Pas facile de danser : s’exposer aux yeux des autres, à des
critiques, des regards moqueurs, des sourires en coin… Alors j’ai essayé la
danse de salon dans un premier temps. J’entends par là une danse, seule, dans
mon salon, avec, à l’époque le vinyle 45 tours sur le tourne-disque. Puis il a
fallu suivre le mouvement, faire comme les autres « d’jeunes », se lancer sur
la piste d’un petit bal du samedi soir : attendre le noir complet, se glisser
au milieu, cachée par des corps gesticulants et assourdie par les paroles
hurlées « elle est D I S C O... ». Puis, petit à petit, se laisser entraîner
jusqu’au bout de la nuit par les démons de minuit. Au moment des slows, faire
tapisserie en attendant l’éventuelle invitation à danser du Prince Charmant qui
aurait garé son beau cheval blanc sur le parking attenant. Et, comme Kyo, cette
envie : « je veux juste une dernière danse, avant l’ombre et l’indifférence, un
vertige puis le silence, je veux juste une dernière danse. »
2025.10.16 jeu.
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