Voyage voyage !
Moscou - Tachkent - Boukhara - Samarcande - Khiva...
J'aimerais refaire ce voyage quarante ans après ! Partir vers la Route de la Soie, côté Asie Centrale.
Première étape : Moscou.
Revoir la place Rouge, le Kremlin et le Mausolée de Lénine, la cathédrale Saint-Basile...
La place sera-t-elle toujours aussi déserte, hors cette longue file qui attend en silence le long du mur rouge du Kremlin pour voir Lénine embaumé dans son cercueil de verre ? Saint Basile - qui me fait penser à un gâteau d'anniversaire pour le Bon Dieu, toujours aussi colorée ?
Plus loin le Goum sera-t-il aussi tristement vide, témoin de la déconfiture économique du pays ?
Le métro, grandiose et spectaculaire comme un opéra, se remplit-il toujours d'une foule si pressée qu'elle vous heurte sans même s'en apercevoir, troupeau d'humains revenu à la bestialité...
Moscou n'est que la première étape.
Vol à bord d'un petit coucou de vingt places qui vous fait un vibromassage des pieds à la tête jusqu'à Tachkent, Ouzbékistan.
Que sont devenues les grandes perspectives et l'architecture démesurée et austère de l'ère soviétique ? les statues à la gloire de Staline et des ouvriers ?
Le Musée des Techniques, immense désert présentant, après une copie grandeur nature de Spoutnik 1, l'économie industrialisée du coton, ses machines, ses champs à perte de vue traités au défoliant, reproduits sur des maquettes empreintes de réalisme glorifiant les peuples travailleurs qui ramassent le précieux végétal, photos des montagnes blanches et armada de camions de transport en chargement à l'appui. Naïve pédagogie à l'usage des peuples.
Que voir maintenant à Tachkent ??
Ensuite, prendre un train de nuit version wagons-lits et traverser le désert du Kyzyl-Koum, toutes porte verrouillées.
Arrivée au centre-ville, pas vu le paysage...
Puis l'itinéraire se brouille dans ma tête en une valse de noms prestigieux : Boukhara, Samarcande, Khiva, et toutes les merveilles qui s'y trouvent : medersas colorées, caravansérails secrets, tombeau émouvant de Tamerlan, observatoire incroyable d'Ouloug Beg...
Verra-t-on encore les marchés sans touristes avec leurs étals de légumes, de fruits, d'épices, de poteries, de cotonnades, avec au bout des bancs en bois et des tables en formica pour s'asseoir et manger des beignets frits dans l'huile de coton ? Les hommes enturbannés de blanc et les enfants pieds nus riant et jouant ? Les femmes qui balaient la poussière sur les pavés avec des balais de branches ?
Un monde rural, tranquille, heureux. Quelques arbres rares, la terre sèche des routes et des maisons ,les tuyaux du gaz courant sur des poteaux.
Un parfum d'Orient qui fait rêver l'occident.
2023-02-09 jeudi
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