Poème à Grâce
Jeanne d’Arc, petite bergère à Domremy,
Grâce à des voix un beau jour partit,
Prit son arc et chevaucha
Car elle voulait voir le roi.
Malgré son jeune âge,
Elle était pleine de rage,
Prête à mener le combat
Contre les anglais, ces réacs, ces scélérats.
Charles VII, au début maugréa,
A la tête d’une armée, il eût préféré,
Au lieu d’une garce, un gars bien racé.
Mais devant tant de grâce
Il sut s’incliner,
Une armée il créa,
Avec courage Jeanne la géra.
Bon gré, mal gré,
Elle sut l’ennemi chasser,
Parcourant des ares,
Traversant un erg,
Sans crier gare,
Toujours avec flegme.
Orléans fut délivrée
Mais Jeanne fut emprisonnée,
Jetée dans une cage,
Condamnée à l’âcre bûcher,
Sans espoir de grâce, quel dommage !
Il eût mieux valu, ça oui !
Qu’elle rencontre un pâtre grec
Avec qui garder ses brebis
Bien tranquille sous les arecs.
La morale de cette histoire,
Si vous entendez des voix,
De grâce ne vous y fiez pas
Ne vous trompez pas de voie.
2024.03.21 jeudi
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