Un Premier Vers Pour La Feuille par Agnès

 

J’avais douze ans ; elle en avait bien seize.

Elle n’aura pas vingt ans, moi j’en ai bientôt seize.

À mes parents chagrins

Je ne dis jamais rien.

Je n’aurai pas de frère.

Un jour ils me l’ont dit.

Alors imaginaire,

Ma sœur a repris vie.

 

Loin de leur en vouloir,

J’ai trouvé ça pratique

De m’inventer une sœur, j’ai trouvé ça magique.

Jamais de polémique, toujours du soliloque,

Face à face sur la table,

En fendant nos œufs coques.

 

Mes robes tâchées de sang,

Mon cœur couvert de bleus,

Mes rêves vertigineux,

Et les gifles du monde,

Elle prend tout.

Les profs qui briment,

Les mecs qui friment,

Les copines qui se griment,

Elle pare tous les coups.

Sans elle, je perds l’équilibre,

Sans elle, je suis un bateau ivre.

 

Et puis elle est partie, comme ça, sans faire de bruit.

Elle a passé la porte que l’autre avait ouverte.

Et je l’ai oubliée, tout à ma découverte

Des attraits masculins, entre mes mains offertes.

Mais je suis convaincue, ma dernière heure venue,

Qu’elle sera revenue, pour me prendre la main.


2024.03.21 jeudi

VICTOR HUGO À SON DÉBUT

Lise -1843- (Les Contemplations)

Le premier vers est celui de Lise de Victor Hugo 

Source : bonjourpoèsie, le site

.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

vous vous nous nous