Dans sa Zac du Val de Grâce,
Près du sas, sous les marches,
Gaspard dans sa cage, se gare
De là il repère
Dans le faisceau du réverbère
Celles que les gars appellent
Des garces éphémères.
Mais lui, grâce à son âge
D’enfant chaste et sage
De leurs charmes, il ne garde
Que la grâce éternelle.
Le soir croquant son grec,
Il les voit défiler ;
Des jeunes et des âgées,
Toutes races mélangées.
Au gré des jours elles passent.
Celle de l’erg aux pieds brulants,
Celle du reg aux pieds meurtris,
Vêtues des feuilles de l’arec,
Ou sortant des eaux du rac.
Leurs longs corps comme un arc tendu
Foulent à grandes enjambées
Les acres de l’asphalte,
Madones du macadam.
Il veille,
Et gare à qui les damnent.
Mais quand sortant du bois,
Le réac aux abois,
Maugrée et cogne et rait,
Gaspard, hors de sa cage,
Laisse éclater sa rage
Sur le souteneur de gerce
Et l’envoie engraisser
Le champ des alignés.
Puis sur la joue de la belle
Près des larmes séchées,
Il dépose un baiser.
Acre du sang et du sel, mélangé.
2024.03.21 jeudi
(pour consulter Grâce et ses anagrammes, ses définitions et ses synonymes c'est par ICI)
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