Grâce Et Ses Ananagrammes ou Poème à Grâce par Agnès

 
LA GRÂCE EN DÉCLINAISON

 

Dans sa Zac du Val de Grâce,

Près du sas, sous les marches,

Gaspard dans sa cage, se gare

De là il repère

Dans le faisceau du réverbère 

Celles que les gars appellent

Des garces éphémères.

Mais lui, grâce à son âge

D’enfant chaste et sage

De leurs charmes, il ne garde

Que la grâce éternelle.

 

Le soir croquant son grec,

Il les voit défiler ;

Des jeunes et des âgées,

Toutes races mélangées.

Au gré des jours elles passent.

Celle de l’erg aux pieds brulants,

Celle du reg aux pieds meurtris,

Vêtues des feuilles de l’arec,

Ou sortant des eaux du rac.

Leurs longs corps comme un arc tendu

Foulent à grandes enjambées

Les acres de l’asphalte,

Madones du macadam.

Il veille,

Et gare à qui les damnent.

Mais quand sortant du bois,

Le réac aux abois,

Maugrée et cogne et rait,

Gaspard, hors de sa cage,

Laisse éclater sa rage

Sur le souteneur de gerce

Et l’envoie engraisser

Le champ des alignés.

 

Puis sur la joue de la belle

Près des larmes séchées,

Il dépose un baiser.

Acre du sang et du sel, mélangé.

2024.03.21 jeudi

(pour consulter Grâce et ses anagrammes, ses définitions et ses synonymes c'est par ICI) 

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