De L'Influence De L'Odeur Du Pain… par Monique

 

Me voilà qui rentre chez moi toute excitée, et pourquoi donc ? me direz-vous, est bien je viens tout juste de dénicher une robe de rêve pour le réveillon. Quand je l'ai vue dans la vitrine, j'ai été aussitôt éblouie par son élégance, sa coupe, son style. Une vraie robe de grand couturier.

Seulement, voilà, il y a comme qui dirait un léger problème… de taille, enfin pour être tout à fait franche plutôt un gros, mais pas énorme quand même.

Alors, vu qu'il reste un bon mois avant les fêtes de fin d'année un bon régime devrait faire l'affaire pour que tout rentre dans l'ordre et dans la robe.

 

Tout avait bien commencé, les premiers jours c'était supportable, la faim ne se faisant pas trop sentir.

Mais, mais, mais, ensuite, c'est là que les choses se corsent. J'avais oublié, détail important, que j'habite un appartement juste au-dessus d'une boulangerie.

Alors essayez donc de faire un régime de spartiate quand, dès le matin il se répand dans tout l'immeuble une délicieuse odeur de pain et de croissants chauds. On a beau avoir une volonté de fer, c'est bien difficile de résister. Devant sa tasse de café sans sucre, on est tout d'abord assaillis par des images de tartines copieusement beurrées, nappées de confitures.

Puis au fil des jours apparaissent des visions de viennoiseries tièdes et dorées, toutes croustillantes, qui dansent dans les airs autour de la pauvre affamée la narguant effrontément.

Et le pire c'est que les visions se poursuivent tout au long de la journée et même la nuit on rêve de déjeuners gargantuesques et l'on se réveille mordant son oreiller à pleine dent telle une brioche.

 

Et alors, là, on craque et on se précipite chez le boulanger pour remonter ensuite les bras chargés de petits pains, épis, croissants et tout le toutim.

Et alors, là, bye, bye, régime, on s'empiffre, on s'empiffre, et tant pis pour la robe, je trouverais bien quelque chose d'autre à me mettre.

2024.11.14 jeu.

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À Nous Les P’tites En ’L’Aise par Monique

 

En mille-neuf-cent-quatre-vingt-seize,

Que tu étais belle ! Ma Thérèse !

Enflammé par ton regard de braise,

Je te jouais des ballades irlandaises.

J'embrassais tes lèvres au goût de fraise

Et on allait danser la javanaise.

Etroitement liés comme tenon et mortaise,

Ne faisant qu'un telle corniche et cimaise,

Sur les plages dorées du Péloponnèse,

Nous nagions dans l’eau vert Véronèse.

Debout sur les marches du palais Farnèse,

Je te récitais des vers de la comédie française,

Faisant ainsi de tous tes charmes la synthèse,

Toi qui surpassais en beauté l'Artémis d’Éphèse.

Pour toi, ma sublime, je claquai tout mon pèze,

Allant jusqu'à t'offrir un tableau de Velasquez.

Mais aujourd'hui, hélas, ma pauvre Thérèse,

Te voici devenue affreusement obèse,

À force de toujours te gaver de mayonnaise

De t'empiffrer de riz cuisiné à la cantonaise,

De poissons noyés dans de la sauce bordelaise

Et d’engloutir des tonnes de crème anglaise.

De plus je ne supporte plus d'écouter tes fadaises,

Toutes ces conversations de plus en plus niaises.

Et quand je te regarde là, affalée sur ta chaise,

De ma chère Thérèse, tu es vraiment l'antithèse.

Alors ce soir, et j'en suis déjà tout rempli d'aise,

Je t’emmène faire un tour au bord de la falaise.

2024.11.14 jeu.

 

Pour paroles avec musique c'est par là...

https://www.youtube.com/watch?v=_91hNV6vuBY (Clip vidéo)

(Désolé pour les possibles et insupportables publicités en préambule ou surgissant en cours de visionnage.) 
(Traduction brute depuis translate.google.fr)
 
Pour retrouver la liste de toutes les chansons proposées et les liens www. pour les écouter, c'est ICI 

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