Écrire, c’est chose pas si simple, bien que ça le paraisse. Une feuille. Un crayon un stylo un burin une plume un calame. Et hop !!!
Écrire, c’est gratter le papier, y faire des traces de la pointe de l’outil, y faire des pointes comme danseur sur scène. Tourner les mots, les images, les chercher dans la chair du papier, les trouver, les faire s’entendre, curieux paradoxe même dans le silence les mots s’entendent et se détestent parfois.
Écrire pour se dire des choses tendres, c’est prendre le chemin de la ligne sur le cahier ou partir sans chemin tracé sur une feuille vide, hésiter, avancer, revenir sur les empreintes laissées.
Écrire, c’est poser un radeau sur une mer blanche ou autrement colorée selon l’humeur du temps de dedans soi. C’est prendre le crayon pour sa pagaie et l’agiter dans le flux qui susurre ou bourdonne. En mer calme l’écriture avance mollement, en mer agitée les mots s’embrouillent, la ligne est vagues, de creux en crêtes, tangage, roulis, ça gribouille, ça barbouille, on voudrait arrêter le voyage avant que le stylo coule et que ça tache, alors on s’attache à laisser filer sur l’écume l’écho d’amertume passée. Et poursuivre à tout prix garder le cap jusqu’à se mettre en cale sèche pour faire le plein d’encre.
Écrire pour ne pas s’oublier, se souvenir de soi, du nom des gens, de la couleur du temps, de l’odeur de l’existence ; pour se rappeler la chaleur des jours sans peine, garder sur le papier la douceur des amours, pour faire sécher les douleurs.
Écrire par tous les sens ; écrire dans tous les sens.
2022.09.08 jeudi
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