À Ce Matin b. Une Suite… par Christian-Louis

C'était le matin d'une belle journée d'été.

Nous restions allongés sur l'herbe, les pieds nus, mon ami Tatin, sa compagne Tattine, mon fidèle chien Grotas et moi.

Sans rien se dire et sans rien faire nous profitions du Soleil pour bronzer. Mais non... Qui le premier décida de déclencher les débats ? Qu'importe. Tant de contradictions serinées dans nos journaux, nos radios ou télévisions ont tenté d'imposer leurs doctrines qu'il nous fallut nous distinguer.

Tatin nous relata la mort de son vieux labrador mais qu'il partagerait plus tard une nouvelle aventure. Tattine, hésitante, lui proposa plutôt d'adopter un chat.

Moi, je les ai informés que ne paraitrait plus notre journal préféré, la censure l'ayant à nouveau interdit. D'ailleurs, même à la bibliothèque du village, cette censure s'appliquerait pour tous les ouvrages "licencieux". Pourtant, s'annonce partout la venue inéluctable de l'I.A. et de l'écriture inclusive. "ilelle ou autres inepties... Devons-nous en craindre le pire ?

Là, au bout de la pelouse, un jeune garçon bien seul caressait son petit chat endormi dans son panier brun. Non, ne rien lui dire pour ne pas l'affoler.

Combien de caractères furent ainsi détournés d'avoir été soumis aux règles d'un futur déclin ?

Ne plus critiquer, ne plus proposer, ne plus contredire... Ne plus marcher pieds nus sur les pelouses...

Même Dieu et son fiston n'avaient pas eu l'audace d'afficher leur arianisme dans nos esprits.

 

La censure et la délation sont si fréquentes aujourd’hui que nous, Tatin, Tattine et moi n'oserons demain demander au petit garçon du jardin le nom du petit chat qu'il souhaite voir grandir. Seul Grotas, mon chien, s'en est préoccupé.

AH, CE MATIN BRUN DEVIENT NOIR.

Pourvu que jamais plus mes yeux ne puissent voir ça.

2023.14.12 jeudi


 

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