À Ce Matin b. Une Suite… par Salim

J'ai pressé le pas pour ouvrir la porte. En espérant ne pas voir les miliciens de la ville qui disent tout haut ce que les autres pensent tout bas sur le brun, qui me va si bien au teint.

Je veux retrouver, non pas ces derniers, mais bien les miliciens du matin qui, par ces heures éperdues, profitent pleinement de la nature et du paysage extérieur qui n'est pas encore tout à fait illuminé par la lumière du jour, qui font du vélo ou bien même leur petit footing.

À la porte, c'était bien tout autre chose.

En ouvrant, je me retrouve face à celui qu'on connait comme le Grand Ours. 

Un Ours ''Brun", celui-ci se retrouvait totalement perdu, perdu géographiquement ou bien perdu d'amour et d'affection.

J'aperçus dans son regard quelque chose qui n’allait pas, un problème qui pouvait le mener à sa perte. À ce moment-là, une détonation, une alarme retentie dans la ville, la chasse aux ours était lancée, c'était ces miliciens de la ville qui par leurs coups de feux, le chargement et le déchargement des armes, les défilements des voitures, puis, surtout par l'annonce mot pour mot "Nous sommes prêts pour la chasse aux gros morceaux'' qui semaient la terreur dans les rues.

Que voulaient-ils dire par cela, il y avait un dysfonctionnement, une faille, le brun était peut-être l'objet d'une extermination radicale des animaux ?

Je fais donc rentrer l'Ours dans la maison pour le mettre à l'abri, mal en point, blessé à la patte gauche, une entaille d'environ cinq centimètres sûrement à cause d'un piège préparer par l'homme.

Je prépare alors un vieux remède de mes arrières grands-parents, de mes ancêtres avec de la salade cuite sous bouillon, avec du jus de citron et de l'alcool qui en se durcissant formerait une pâte homogène qui recouvrirait les plaies évitant les infections bactériennes.

Il fallait le temps que le remède agisse. L'Ours, épuisé, s'endormit avec. La journée passa mais les bruits et les agissements extérieurs ne cessaient.

20 heures, son de cloche pour les miliciens. Calme, apaisement et libération pour tous.

Les jours passaient, en l'observant et en le nourrissant, mon cœur se serrait, mes paupières se dilataient, mon sang fusait de la tête au pied, mes poils s'hérissaient, je comprenais alors que mon attachement avec cet ours était plus qu'inimaginable, de la pitié mélangée à de l'amour.

Je devais tout mettre en place et tout en œuvre pour protéger cet animal et faire en sorte que tous les animaux soient considérés comme des êtres sensibles

Pour moi, aucune violence, ni mort ne devaient arriver. Des mesures devaient être prises dès demain Matin…

2023.14.12 jeudi


 

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