Depuis mon observatoire, cette porte vitrée fermeture de ton habitacle provisoire, je te scrute à fréquence régulière, surveille l’évolution de ta structure.
Ta géothermie augmente. Ton manteau se solidifie, projette de fines coulées de lave sur ta croûte déjà sèche. Ton noyau, lui, est sans doute encore tendre.
Ma main gantée ouvre la porte, t’attrape, te dépose sur un nouvel espace : elle t’évite ainsi la couleur basalte que je redoutais. Une fine fumerolle s’échappe de ton corps allongé, paré en son centre d’un cratère discret. Je t’extirpe du contenant qui t’enserre, te dépose tout près. Quelques lapilli s’éparpillent autour de toi.
Afin de t’offrir un bien-être équivalent à celui que procure un soin thermal, je dispose le long de ton dos des rondelles jaune pâle. Je veille à créer entre elles des contacts parfaits : tectonique des plaques oblige.
Tu es magnifique. Je t’admire. Soudain la tristesse m’approche. Des failles te traverseront bientôt : séisme inévitable. Puis tu seras englouti : tsunami inéluctable. Alors mon téléphone portable capture ton image, t’immortalise, toi, mon premier Pinatubo Cake.
2025.03.20 jeu.
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