Entrainer Par Trenet par Monique

 
C'était… voyons, en avril à Paris,

De toi, je m'étais alors épris.

Étant arrivé à un coin de rue,

Je longeais alors une avenue,

Mais là, devant le grand café,

J'avais été comme foudroyé.

Mon coeur avait fait Boum !

Oui, il avait fait Boum ! Boum !

En te voyant toi qui passais.

Alors j'osai et je t'invitai,

À danser au bal de la nuit,

Qui avait lieu juste à minuit, 

Dans le jardin extraordinaire,

Sûr que ça allait te plaire.

Là où il y avait des arbres,

On avait mis des candélabres.

On y jouait la polka du roi,

Moi je ne regardais que toi.

Assis par terre nous on rêvait,

Alors que les autres dansaient.

Je t’offris une petite fleur bleue,

Ah ! Comme j'étais heureux.

Puis soudain ma douce France,

Tu m'avais réclamé une danse,

Et là ! glissant sur une noix,

Je m'étalai, bête, devant toi.

Ainsi fini la romance de Paris,

M'abandonnant, tu étais partie.

Que reste-il de nos amours ?

Que reste-il de ces beaux jours ?

De toi, voici le peigne, le miroir,

Qui étaient tombés dans le noir,

Quand s'envolait le petit oiseau,

Depuis il n'a plus jamais fait beau.

Et maintenant, tout est au duc,

Le parc fermé, les bals caducs.

Adossé à la porte du garage,

De là j'observe mon entourage.

Mes amis, où sont-ils donc ?

Je n'ai plus personne, donc ?

Éh ! vous qui passez sans me voir,

Je ne cèderai pas au désespoir.

Tout autour de moi y'a d'la joie,

Pour moi aussi y'en aura, ma foi.

Ne cherchez pas dans les pianos,

Car je rejoindrais les fortissimos.

Et puisque moi j'aime le music-hall,

C'est là qu'il faudrait que je m'enrôle.

Et comme, un rien me fait chanter,

Il faudra pour arriver à t'oublier,

Que du matin au soir, je chante,

Que sans discontinuer, je chante.

Je célèbrerai le soleil et la lune,

Le désert brûlant et ses dunes,

Et les flots déchainés de la mer,

Et les merveilles de notre terre,

Et le doux murmure du zéphyr,

Pour ne plus jamais souffrir.

2025.03.20 jeu.

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