Sur ma bouche posée, pour me donner la vie.
J’entends l’air qui monte le long de sa colonne,
Du bas de son diaphragme, au bord de l’embouchure
Le souffle chaud de Miles se jette dans mes tuyaux
Et libère l’ascenseur qui part pour l’échafaud.
Au pays de Buffalo,
Près du Rio Bravo
Aux Gringos d’Alamo
Je joue le Degüello,
Si les trompettes rient à mes contrepèteries
Moi je rie aussi, joues inouïes de Dizzy
J’ai tant ri que j’en ai fait des couacs
Et suis partie, punie, dans une clique à Forbach.
Un jour j’ai remplacé une clarinette aphone,
Dans les mains de Maurice j’ai touché le divin
Pour un aria de Bach dans l’Abbaye de Beaune
Et finir en coulisse dans les bras d’un trombone.
Et quant à l’heure ultime, sonneront celles du jugement
J’partirai sans tambour, mais en ma compagnie
Me joindre à mes aïeux et jouer avec eux
Pour faire tomber les murs, l’air de Jéricho.
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