J'Y Étais... par Monique

 (Pour voir la scène "Le Déjeuner des canotiers" d'Auguste Renoir c'est par ICI ou par .)

Quelle belle journée ensoleillée ! Aujourd'hui j'ai rendez-vous avec des amis. Nous devons nous retrouver dans une petite guinguette au bord de l'eau. C'est l'occasion rêvée d'étrenner mon nouveau chapeau, une merveille, orné de rubans et de guirlande de fleurs. Mon petit caniche, Fifi, dans les bras je saute dans un taxi et en route. Arrivée à destination, j'ai la surprise de trouver Ernestine et Anselme déjà installés autour d'une table.

MOI. — Bonjour les amis !

ERNESTINE. — Oh Eleonora ! Bonjour ! Bonjour Fifi !

ANSELME. — Tu es toujours aussi resplendissante à ce que je vois !

ERNESTINE. — Et quel magnifique chapeau ! Où l'as-tu trouvé ? Il faut absolument me donner l'adresse !

MOI. — Dans une petite boutique 18 rue de la feuillée, on y trouve des choses extraordinaires et d'un prix encore abordable. Lucien n'est pas encore arrivé ?

ANSELME. — Comme d'habitude, il a encore dû oublier de se réveiller.

ERNESTINE. — Mais non, pas de panique, le voilà justement qui arrive.

LUCIEN. — Bonjour à tous ! J'étais en route sur mon vélo et j'ai crevé. Alors j'ai dû réparer.

ANSELME. — Puisque tout le monde est là, on va pouvoir commander. Garçon s'il vous plait ! Alors, en apéritif anisette pour tout le monde ?

ERNESTINE. — Un porto pour moi, je préfère.

ANSELME. — Bon, alors 3 anisettes et 1 porto.

Peu après le serveur nous apporte nos consommations. Ernestine lève solennellement son verre.

ERNESTINE. — À la santé des quatre meilleurs amis du monde !

ANSELME. — Et des deux plus belles filles du monde !

MOI. — Et des garçons les plus chouettes que je connaisse !

LUCIEN – Et… Euh ! À notre santé à tous !

Pour la suite nous nous sommes mis d'accord pour quatre menus du patron : hors-d’œuvre, jardinière de légumes, filets de perche à la crème et son riz, le tout accompagné d'un bon petit vin blanc d’Arbois, ensuite un bordeaux rouge avec le fromage et pour finir vacherin glacé arrosé d'un merveilleux champagne. Après ce plantureux repas entrecoupé de rires, d'anecdotes, nous n'avons plus envie de nous séparer.

 

ERNESTINE. — Il fait un temps superbe ! Un temps idéal pour aller canoter. Si on louait une barque ?

LUCIEN. — Excellente idée !

ANSELME. — Oui mais on devrait commander un supplément de calories pour Lucien vu que c'est lui qui va ramer !

LUCIEN. — Comment ça ? C'est moi qui vais ramer ! Et toi !

ERNESTINE. — Voyons ! Tu sais bien qu'Anselme est un artiste, il est si délicat, il n'a pas tes muscles.

ANSELME. — J'ai justement apporté mes carnets de croquis, pendant que nous prenons un digestif, je vais immortaliser notre repas, je pourrais aussi faire quelques dessins sur le lac.

LUCIEN. — Et ton chien Eleonora ! Quelle idée de l'avoir amené. S'il tombe à l'eau, ne compte pas sur moi pour aller le repêcher.

MOI. — Je ne pouvais quand même pas le laisser tout seul, ce cher petit trésor. Mais ne t'en fait pas, je vais bien le tenir dans mes bras, de plus il est très sage, n'est-ce pas mon Fifi chéri ?

LUCIEN. — Et puis ne pose pas ton chien comme ça sur la table ! je ne veux pas de poils dans mon cognac.

MOI. — Oh ! Lucien, là tu deviens blessant !

Pour mettre fin à cette petite altercation Anselme se lève et se penche vers Ernestine pour l'aider à se lever de table.

ANSELME. — Alors, on y va !

ERNESTINE. — En route pour l'aventure !

LUCIEN. — Permettez ! permettez que je finisse mon verre ! Le dernier verre du condamné au galère !

2023.04.20 jeudi

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