Il Est Trisme Ce Matin... par Michèle

Debout, le jour est là. Le jour vient de se lever, encore une belle journée. Est-ce que j’attends l’ami Ricoré comme dans la publicité ? Non, j’attends mon bol de thé qu’une serveuse au type asiatique vient me servir. C’est vrai qu’hier soir j’ai débarqué dans cet hôtel en Chine pour un stage. La serveuse souriante me dit quelques mots que je ne comprends pas, je la remercie. Je baragouine quelques mots d’anglais auxquels elle ne réagit pas. Je n’avais pas réalisé l’isolement dû à la barrière de la langue. Je dois rejoindre mon groupe de travail.

Je cherche désespérément l’adresse communiquée par mon patron. Je finis par trouver une carte remplie de signes que je ne peux décrypter. Bah ! Le chauffeur de taxi va bien se débrouiller. Je sors de l’hôtel, fais signe à un taxi un peu plus loin et donne la carte en montrant par gestes que c’est la destination que je veux atteindre. Après un tour dans des quartiers remplis de panneaux publicitaires illisibles pour moi, le chauffeur s’arrête et m’indique un bâtiment. Ouf, je ne suis pas en retard à mon rendez-vous. Je descends et réalise que je me retrouve devant l’hôtel que j’avais quitté auparavant. Je comprends que le bristol indiquait en fait l’adresse de l’hôtel.

 

Comment faire ? Comme par hasard mon téléphone « ne passe pas », pas de réseau pour moi. Et bien sûr je n’ai pas pris la peine de noter l’adresse du lieu de travail sur mon calepin. Machinalement, j’attrape un journal qui dépasse d’une boîte au coin de la rue. Rien que des hiéroglyphes à mes yeux …Champollion a dû s’amuser longtemps à déchiffrer le langage écrit des pyramides… Pour ma part je n’ai pas envie de deviner le sens de ces inscriptions. Ce n’est pas ça qui m’aidera. Alors je plie le journal, j’en fais un magnifique chapeau, genre chapeau chinois pour rester dans le ton.

Puis je remonte dans ma chambre et trouve mon billet d’avion retour que je n’ai heureusement pas égaré.  En montrant ce billet au taxi, il va comprendre que je cherche l’aéroport. Je vais peut-être pouvoir rentrer et retrouver avec joie mes repères. Mais peut-être pas mon boulot…

Je garderai le journal chapeau en souvenir…

2024.10.17 jeu.

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