Du plus loin que me porte ma mémoire, ces instants me reviennent encore animés de bonheur.
C'était au pied de mes six ans, près du sapin, un curieux paquet enrubanné de rouge avec mon prénom inscrit me fit presque tomber.
Cinq volumes reliés des histoires de Jules Verne s'offraient à ma curiosité, première étape en avance sur les prochaines années.
Bien qu'en y tournant les pages je n'y vis pas beaucoup d'images, déjà ma précoce imagination y faisant ses versions. D'ailleurs, longtemps après il ne me reste que deux volumes que précieusement je garde.
Dès la classe de 5ème, mon prof. Monsieur Château nous faisait lire sur l'estrade les pièces de Molière et de Racine. J'étais plutôt réservé avec les vers d'Andromaque qui souvent me faisaient peur comme :
"Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes..."
Heureusement très vite me sont venues les aventures de Don Quichotte et de son valet me transportant alors dans leur conquête de l'impossible.
Puis les années "fac" m'ont trainé sur le boul'Mich' où Gibert Jeune m'ouvrit ses portes pour me constituer une bibliothèque bon marché. D'ailleurs pendant la contestation de 1968, c'était devenu le quartier général des étudiants de la Sorbonne.
Mon premier amour m'a entrainé jusqu'en Vendée où ses parents géraient le "France Loisirs du coin.
J'ai pu y découvrir et apprécier un tas d'ouvrages (romans, bio., fantastiques, humoristiques, poésies, chansons...).
Après ce fut Lyon où sur un coté de la place Bellecour se tenait la grande librairie Decitre, la mieux achalandée de la ville.
Là j'y ai pris, au 1er étage, une énorme claque face aux choix multiples des livres sur les grands peintres et les poètes. Mes yeux en gardent encore les mots, les couleurs et les ombres.
Ici, la librairie Buffet me donne la joie de découvrir des nouveautés
Mais ma plus grande librairie reste aujourd’hui la médiathèque d'Oyonnax et ses intervenants.
2023.11.16 jeudi
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