Elle se situait dans une rue piétonne de Grenoble. Je n’y allais pas souvent, seulement pour commander et récupérer des livres scolaires neufs ou d’occasion. Elle était située loin de mon domicile et pour moi c’était déjà tout un parcours du combattant pour trouver le bon bus, le bon arrêt. L’année scolaire débutait donc début septembre avec ce déplacement forcé qui augurait des heures d’apprentissage, devoirs, contrôles en perspective.
Souvent, deux trajets étaient nécessaires. Le premier consistait à présenter une liste de livres assez conséquente. Je me souviens que certains professeurs ne nous les ont pas fait utiliser ou ont voulu en changer… Bref, on achetait les livres disponibles la première fois puis on revenait chercher les manquants qui avaient été commandés entre temps. Les libraires, pris d’assaut à cette période, cherchaient, repéraient les manuels sur les rayons, les chargeaient sur les bras, les transportaient sur le comptoir, barraient les titres sur les listes, préparaient la note qu’ils présentaient aux futurs lycéens pas trop enthousiastes.
Pour ma part je feuilletais avec joie les livres de français, langues étrangères mais je jetais un coup d’œil désemparé aux manuels de mathématiques, physique, économie… Il est dur d’assimiler des matières qu’on n’aime pas.
C’est donc cette librairie qui m’est revenue à l’esprit. Loin d’être un endroit attirant elle représentait la fin des vacances, la reprise du rythme scolaire.
Je suis repassée devant cette librairie il y a deux ans en voulant revoir des lieux de mon adolescence. J’ai bien pris conscience du temps écoulé, ça ne m’a pas rajeunie…
2023.11.16 jeudi
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
vous vous nous nous