Tout devrait commencer par le début,
tu prévois des choses à l’avance, t’as un plan ;
n’empêche qu’il peut y avoir de l’imprévu,
un truc banal qui se termine en accident.
Tiens ! je conduis mes pieds, tranquille, sur le chemin
ne cherchant qu’à sentir profond le dessous des bois,
sûrement que parmi tous il y a un arbre à jasmin,
normalement c’est ailleurs mais pas cette fois.
Ses fleurs je les vois, elles se balancent au vent,
tout à coup je cligne d’un œil et mors son jumeau :
un éléphant fleuri tenant sa trompe en olifant
tire de cet appendice mou la musique des Rameau.
Une défense bat la mesure, l’autre des blancs d’œuf,
faut pas avoir les milles pattes dans le même sabot,
taper des crocs et souffler du vent c’est pas peu,
une vraie trouvaille et beaucoup de boulot.
Trouvant son jeu un peu lent du tempo,
obligeant, le pachyderme joue plus rapidement.
Tout à trac les arbres autour remuent leurs oripeaux
xylophones par naissance ils résonnent rondement.
Toute entière la forêt s’ouvre au concert symphonique
envoutée par l’éléphant soufflant en forcené.
Ecarquillant les yeux tout grand façon apoplectique,
En entier écarlate, le flûtiste finit par s’incliner.
Raffut des frondaisons, les branches font la Saint-Guy
y vont furieuses en un large balancement,
tout alentour remue, pas un brin alangui,
il serait sage de calmer ce fol environnement.
Tétouillant Nounours je laisse là ma somnolence,
En guise de bonjour le réveil joue la Cucaracha,
Acrobatie matinale, retrouver à regret le bon sens,
Se promettre que la prochaine nuit sera d’chat.
2024.06.16 dim.
Jeu d'écriture entièrement réalisé à la maison, en écho à
l'Atelier d’Écriture Autogestionnaire du jeudi 06 juin 2024.
Remerciements tout particulier à M’sieur Salim, Sauveteur de Plumes Sur Table.
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