Faire Une Soupe... par Salim

C'est l'histoire d'un petit garçon issu d'une famille franco-taïwanaise nommé Philippe Soupault. Celui-ci adorait tellement les soupes, qu’à l'école on l'appelait Philippe "La soupe".

Lorsque ses parents et grands-parents lui faisaient une bonne soupe, il se resservait non pas une fois, non pas deux fois mais bien trois fois. Il ne vivait que par les soupes, il avait appris la plupart des recettes qu'il avait goûté : soupe méditerranéenne, soupe taïwanaise, française, thaïlandaise, bulgare... 

Tous les jours, ces parents l’envoyaient au marché ou à l'épicerie du coin pour faire les courses, acheter des bons produits frais et nécessaires. 

Il fallait carottes, petites tomates, pommes de terre, poireaux, bouillons, persil, coriandres, épices et autres... 

Ses sacs en ressortaient remplis et lourds à porter. Malgré la douleur et la souffrance à ramener ces charges lourdes, Philippe en mangeant ces légumes était emporté par la magie de cette soupe faite par sa maman avec un sentiment d’apaisement et de réconfort.

 

Un jour, en prenant le bus pour aller à l’école, sa vie allait changer distinctement. Un homme descendant de l’autobus avait perdu un livre, personne n'y avait fait attention. Seul Philippe l'avait vu, alors il se précipita pour récupérer le livre et le rendre à son propriétaire mais à ce moment-là, les portes se refermèrent, le bus démarra.

Triste de ne pas avoir pu remettre l'objet perdu, il décida alors de le mettre dans son sac en espérant le revoir le lendemain. 

Le soir même, il sortit le livre pour faire part des évènements passés de la journée à ses parents, il se rendit compte en lisant les premières pages que c'était le livre de recettes d'un certain Paul Bocuse. Plus surprenant peut-être il s'agissait de recettes de bonnes soupes. 

 

Celui-ci s'étonna donc, ces yeux s’illuminèrent de joie et plaisir, son cœur accéléra. Étonné, il ne lui en fallait pas plus pour être heureux. Ainsi il demanda à ses parents de lui lire les recettes toute la soirée avec le mode de préparation, la cuisson, le matériel et même l'ingrédient secret qu'était la truffe. 

Le lendemain, il attendit avec impatience à l’arrêt de bus le monsieur pour lui rendre le livre. Ce dernier n’était pas là. Il arriva au moment où le bus démarrait, il faillit le rater mais se précipita tant qu’il finit par y monter. Philippe avait en mémoire le visage du propriétaire du livre, c’était bien lui. Surpris et content, Philippe l’invita à s’asseoir à ses côtés, une place était libre.

Le monsieur s’installa, Philippe ouvrit son sac, en sortit le livre et le tendit à son voisin. Philippe dit : « je voulais vous rendre ce livre que vous avez perdu hier dans le bus, j’adore les soupes et celles-ci m’ont l’air incroyable. » L’homme lui répondit alors, étonné : « merci mais si les soupes vous rendent tellement heureux, vous avez beaucoup de choses à apprendre par ce livre, je suis prêt à vous le laisser. Tenez ! je vous l’offre. »

 

Et quelques années plus tard, Philippe, qui avait gardé précieusement le livre, participa au championnat du monde de la meilleure soupe à Taïwan. 

2024.01.11 jeudi

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