J’ai subi un jour, une opération du canal carpien de la main droite. Tout s’est bien passé. J’ai récupéré aussitôt la fonctionnalité sans douleur et avec une disparition des désordres. Un mois plus tard le même chirurgien entreprend de m’opérer la main gauche. Le lendemain Oh surprise : pouce, index et majeur sont dénués de toute sensibilité au toucher, au chaud et au froid.
Passablement inquiet et mécontent je rencontre à nouveau le chirurgien. « Tout s’est bien passé, j’ai opéré dans les règles de l’art » me proclame-t-il. Perplexe j’appelle l’ami médecin qui m’avait orienté vers ce chirurgien et deuxième surprise, celui-ci ne répond pas au téléphone et ne peut donc me recevoir.
Pendant l’année suivante je dois faire face à cette infirmité infligée. Puis enfin, après avoir cherché des conseils en vain, je découvre dans un autre hôpital un second chirurgien, spécialiste de la main, mais bien trop tard me dit-il pour essayer une réparation. Malgré tout il opère à nouveau cette main souffrante, et dégage les trajets nerveux altérés. Petit à petit, une amélioration se fait sentir au fur et à mesure que les nerfs développent une nouvelle croissance.
Enfin, après plusieurs années la main retrouve une grande partie de sa fonctionnalité grâce à cette seconde intervention. Je finis par presque oublier ce mauvais souvenir.
En conclusion de cette histoire de mains, il est difficile d’accorder confiance quand l’incompétence s’allie à la mauvaise foi.
2024.02.08 jeudi
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